Dans le cas où vous plantez des arbres fruitiers dans votre jardin, il est conseillé de procéder en plus de l’élagage douce, une taille de fructification régulière. À travers cet article, vous découvrirez qu’il existe 3 types de taille de fructification, à savoir la taille en crochet, celle en vert et enfin la taille trigemme.
Comment faire pour réussir sa taille en crochet ?
La taille en crochet est habituellement pratiquée sur les arbres appuyés contre un espalier, dans la région de la Loire. Elle est pratiquée annuellement sur les nectariniers et les pêchers. Ces deux types d’arbres se caractérisent par leurs branches qui s’allongent rapidement en rameaux à bois et qui ne produisent plus de fruits. Une fois qu’un rameau a donné des fruits, celui-ci ne portera plus jamais de boutons et mourra.
Les pousses de l’année d’avant sont conservées pour que des boutons y éclosent. Il existe alors 3 types de rameaux : celui dit mixte, le bouquet de mai et les chiffonnes. Le premier, d’une longueur variant de 30 à 50 centimètres, compte un double bourgeon à bois à sa base et assure la production de pêche chez les pêchers. Le second, mesurant à peine 1 à 5 centimètres est destiné à mourir après une production, chez le pêcher. Enfin, avec ses 6 à 15 centimètres de longueur, les chiffonnes sont capables de produire 2 fruits avant de s’annuler.
La taille en crochet permet de garantir de nouvelles pousses de rameaux fructifères. Le succès de cette technique vous impose de sauvegarder la moitié des rameaux mixtes et chiffonne ainsi que la moitié des rameaux à bois. Veillez à supprimer tous les bois qui se croisent et taillez les charpentières un peu au-dessus d’un bouton à bois.
La formation de cloques est assez fréquente lors à la suite d‘une taille en crochet. Pour les éviter, le professionnel en élagage tel que cet élagueur expérimenté dans le 30 applique de la bouillie bordelaise sur la plaie.
La taille en vert, une taille de correction
La taille en vert permet de corriger certaines tailles opérées l’année dernière en cours de saison. Avant d’y procéder, vous devez éclairer l’arbre une fois que la chute naturelle au mois de juin est terminée. Seuls doivent être préservés une quinzaine de fruits par mètre de charpentière.
Sur les poiriers et les pommiers, vous devez en plus de la taille trigemme, procéder à un pincement des pousses avec et sans fruits et enlever les rameaux excessifs limitant la quantité de lumière pouvant atteindre les fruits en croissance.
Vos actions doivent être focalisés sur les gourmands mal rabattus, c’est-à-dire ceux qui ont donné naissance à un double pousses vigoureuses. La coupe doit alors se faire au ras de celles qui sont verticales. Pour les pousses vigoureuses inclinées, un raccourcissement à 8 yeux est amplement nécessaire pour ne pas transformer les bourgeons de la base en bois.
La taille trigemme, qu’est-ce que c’est ?
La première étape, lors d’une taille trigemme, c’est le repérage des bourgeons. Il en existe 3 sortes sur les rameaux des arbres fruitiers. Le premier est le dard, qui a une forme triangulaire et pointue. Généralement, l’année suivante, il se transforme en bourgeon à fleurs. L’œil à bois, caractérisé par sa forme pointue et plaquée contre la tige donnera exclusivement du feuillage. Enfin, il y a les bourgeons à fleurs qui sont bien visibles au mois de mars et avril. Ces derniers produiront des fruits et vous devez intervenir de manière à ce que les espaces entre les boutons de fleurs ne soient pas trop réduits.
Lors de la taille trigemme opérée en hiver, vous devez également supprimer les autres bourgeons et le préserver que les 3 premiers bourgeons sur tous les rameaux à bois.